Accueil > Actualités > Actualité des langues > FOROM DES LANGUES DU MONDE 2007

FOROM DES LANGUES DU MONDE 2007

FOROM DES LANGUES DU MONDE 2007

L’édition 2007 du forom des langues reprendra la formule de l’an passé :

- La capitada (réussite en occitan) le samedi à partir de 17h00

- Les stands des langues et les débats le dimanche à partir de 11H et jusqu à 18H

Pour la première fois cette année, L’association Toulangues sera présente le dimanche. Plus de détails bientôt sur notre stand...

 26 et 27 mai 2007 - Place du Capitole - Toulouse

Organisé par le Carrefour culturel Arnaud Bernard / Télécharger la plaquette (format pdf)

 - La Capitada

 - Les débats

 - Les stands

 - Les animations et les cours

 - Les langues

 - Les foroms précédents


LA CAPITADA au Capitole

   Capitada : c’est le nom de cette soirée de paroles et musique sur la place jamaa el Fna toulousaine, occitane, polyglotte et pluriculturelle.

   Capitada : succès, réussite. De l’occitan capitar : réussir
   La capitada du Capitole fait de Toulouse une capitale européenne, et première, de la culture. A l’inverse des capitulades habituelles à l’esprit provincial.

 Tous ceux qui ont eu la chance de visiter Marrakech ont eu l’idée de transposer chez eux l’ambiance de la place Jamaa el Fna (classée patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO) avec ses conteurs, ses charmeurs de serpents, ses musiciens. S’inspirer de ce modèle pour faire toute autre chose, dans le cadre de nos nécessités et de nos ambitions culturelles, dans le contexte toulousain : c’est ce que nous avons tenté de faire l’an dernier place du Capitole. Nous relançons cette idée (c’est parti) pour le samedi 26 mai sur la place du Capitole, de 17h à 1H, dans le cadre du FOROM des Langues du Monde (Le dimanche 27 sera la journée des stands et des débats). En espérant la refaire chaque année de la même façon, au même endroit (et peut-être, plus souvent, à Arnaud Bernard).

Les particularités de la Capitada

 Nous sommes dans le cadre du FOROM des Langues et des Cultures du Monde. Ce sont donc des conteurs, chanteurs, musiciens de toutes les communautés linguistico-culturelles (180 recensées) de Toulouse que nous installons sur la place. Donc dans une pluralité de langues et de genres d’expressions. Et toujours dans notre philosophie toulousaine et occitane de l’égalité culturelle de toutes les langues du monde.

 Nous voulons associer aussi des poètes, des "slammeurs", des (ra)conteurs, des conférenciers, des débatteurs, des tençonneurs, des magiciens, des cirqueurs, des comédiens, des jeux du monde..., des gens qui veulent s’exprimer d’une façon ou d’une autre (Hyde Park, Agora socratique...)

Nos objectifs

 Faire vivre ensemble, pour cette soirée, tous artistes et associations, oeuvrant dans les centaines de langues et cultures différentes (y compris le français) parlées à Toulouse ;

 Organiser cette manifestation ensemble, nous associations des communautés linguistico-culturelles, associations de lutte contre les discriminations, associations oeuvrant pour la pluralité culturelle ;

 Montrer en installant et en gérant ensemble la convivialité (et non la simple co-existence) entre les communautés et arts différents sur la place, que cette convivialité est possible partout, tous les jours, que la pluralité est la première de nos richesses culturelles ;

 A l’opposé des donneurs de leçons, pour les autres, montrer l’exemple nous-mêmes, montrer que nous sommes solidaires.

Extrait d’un texte adressé aux associations pour l’organisation de la capitada


LES DEBATS

[Texte de présentation - Forom des langues du monde 2007]

15 ans de Forom des Langues du Monde. Nous continuons. La Capitada se fera le samedi (poètes, conteurs, musiciens, danseurs, acrobates, magiciens, montreurs d’oz etc.) sur la Place du Capitole de 18h à 25h00, les stands des langues et les débats le dimanche.

Les débats cette année se limiteront à deux, parce que nous sommes arrivés maintenant à définir les deux axes majeurs de notre pensée/action, et les propositions qui s’ensuivent. C’est à travers ces deux axes que toutes les interventions devront se faire.

I) Proposition de nationalisation des langues/cultures de France.

Deux courants de pensée antagonistes se trouvent objectivement alliées pour faire que l’État se désengage de toute responsabilité quant aux langues/cultures indigènes de son territoire, et prônent l’idée que c’est aux régions seules de s’en occuper :
1) l’idéologie française régnante, celle du centralisme et de l’unitarisme, qui croit ainsi se débarrasser du problème ; cette idéologie, qui organise et donne ses contenus à la culture française depuis plus de cinq siècles, à tel point qu’on ne la voit plus et qu’on la prend pour la nature des choses, commence à décliner face à la montée du démocratisme et du pluralisme mais, se faisant par ailleurs la championne de valeurs (unité, égalité, laïcité, solidarité) auxquelles sont attachés les Français, elle peut longtemps encore prolonger son règne ;

2) l’idéologie des militants régionalistes ou nationalitaires, politiques ou culturels, désireux de prendre la France en sandwich entre l’Europe et les régions, voire, pour certains, desireux de constituer des région/états autonomes ; ces régionalistes s’appuient sur un juste constat, celui du multiséculaire mépris de l’idéologie française pour les langues/cultures indigènes de France (et au-delà pour les accents et tout ce qui sort du moule), et défendent des valeurs (démocratie, pluralisme) auxquelles les Français s’attachent de plus en plus.
Les uns nient, au nom de l’unité nationale, toute pluralité culturelle interne (vantant la « diversité » pour le reste du monde) ; les autres, au nom de la « diversité » culturelle, en viennent à remettre en cause la solidarité nationale. Les uns et les autres ont quelques chose en commun : ils confondent l’ordre culturel et l’ordre politique (« une nation, une langue ») (comme autrefois « un royaume, une religion »), et savent si peu ce que la langue est à la pensée qu’ils placent la culture et les oeuvres derrière la langue de communication. Leur débat occupe tout l’espace, comme s’il n’y avait pas d’autre voie.
Il y a une autre voie : la meilleure. Pour la connaître, il suffit d’écouter le peuple français : il veut l’unité politique, il veut la pluralité culturelle. Et cette volonté – que lui donne son intuition – retrouve l’argumentation des esprits les plus éclairés en ce domaine :
- les langues/cultures indigènes de France ont participé de façon déterminante à la construction de la langue/culture française, de la pensée française, de l’identité française ; sans éducation aux langues/cultures indigènes, on comprend mal la langue/culture française, on ne comprend rien à ce qu’est la pensée et l’identité française.
- non seulement la langue/culture/identité française est, ainsi, mal comprise, mais elle est condamnée au déclin si meurent les langues/cultures indigènes. Car le déclin actuel de la culture française ne vient pas d’attaques extérieures, comme se plaisent à penser les idéologues (« c’est la faute à l’autre »), mais du fait qu’elle a de moins en moins d’affluents intérieurs, parce que le centralisme a toujours essayé – réussissant en partie – d’éradiquer tout esprit d’initiative ou d’entreprise qui ne partent pas de son nombril et, partant, de tuer toute émulation. Sans les langues/cultures indigènes, sans réservoir
d’inventions issues d’ailleurs internes, c’est-à-dire sans le peuple dans sa pluralité, la culture française se retrouve, avec ses cocoricos subventionnés (élitisme) et ses mythes cocardiers (populisme, nationalisme), désarmée face au mouvement du monde ;
- inversement, la langue/culture française a marquée indélébilement de ses oeuvres, de ses valeurs, toutes les langues/cultures indigènes de France, et on ne comprend rien à leur histoire si on ne connaît pas ce rôle de la langue/culture française ;
- mais il y a plus : sans conscience de la nature de leur relation avec la culture française, sans projet de relation avec elle, ces langues/cultures sont sans avenir : on peut le voir dans les utopies des tenants de la « diversité » et du régionalisme, où ces langues/cultures, coupées de leur histoire qui est à la fois celle de leur négation par l’unitarisme et de leur affirmation (voire leur éclosion) contre ce même unitarisme, se retrouvent sans emploi alors que leur mission essentielle, celle qui les a fait renaître voire naître, celle pour laquelle elles sont les mieux armées (et seules à être armées), est justement de guérir la France de sa maladie centraliste/unitariste, en tournant contre cette maladie les valeurs républicaines que la France leur a apprises et en les re-inventant : décentralisation et pluralisme culturel, pour plus de démocratie et plus de république.
C’est par leurs oeuvres visant à transformer ainsi la France (critique de l’histoire officielle – nationaliste - non pour la remplacer par un petit nationalisme inverse, mais pour servir à la pensée d’une nouvelle épistémologie de la science historique ; critique de la linguistique établie pour servir à une nouvelle pensée de ce qu’est une langue, de ce qu’est le langage, etc. etc.) que ces langues/cultures s’inventeront un avenir. C’est en libérant tous les français du centralisme, c’est en libérant toute la culture française de son carcan unitariste qu’elles se trouveront elles-mêmes*.
Notre proposition de nationalisation des langues/cultures de France sort de ce raisonnement et n’a qu’une ambition : faire que plus personne n’ignore ces mouvements de l’histoire et n’en ignore les enjeux. L’État est donc concerné au premier chef.
Sa mission :
1. organiser une éducation pour tous les Français à toutes les langues/cultures indigènes de France. Ce qui renforcera la solidarité nationale.
2. organiser, contre la « diversité culturelle » (chacun sa petite langue/culture dans son coin, dans sa « communauté »), l’aventure de la pluralité culturelle (émulation entre les oeuvres) qui, libérant toutes les imaginations, mobilisera tous les Français dans l’invention d’un avenir commun.

Pour discuter de cette proposition, nous aurons avec nous :
Jean-Pierre Thomin, Pascal Ottavi, Myriam Bernard, Michel Alessio, Astrid Roche, David Grosclaude, Salem Chaker, Des représentants des Langues d’Oil.

II) Proposition pour une Déclaration Universelle des Devoirs envers les Langues et le Langage

C’est notre approfondissement de la question française qui nous a mené à l’idée que, comme il y a une Déclaration des Droits de l’homme, il y aurait un jour une Déclaration des Droits des langues et des cultures. Lancée par Henri Meschonnic au Forom des langues du monde de 2001, cette proposition – dont la discussion continue depuis – prend à revers la plupart des déclarations parallèles (langues, peuples autochtones, etc.) en ce sens qu’elle est critique de tous les nationalismes, ethnismes, régionalismes comme de tous les essentialismes de la « différence ». Une oeuvre se fait qui est exactement ce que cherche la France pour son rôle dans la philosophie du multilatéralisme.

>>>Lire la proposition

Pour en discuter nous aurons avec nous : Henri Meschonnic, Patrice Beray, Mohammed Saia Cherchari, Éléna Grigoras, Jacques Poumarède, le Directeur Général de l’UNESCO ou son représentant.

C. Sicre

*Nous n’abordons pas dans cette présentation le problème des langues de France dites « minoritaires » (c’est-à-dire les langues étrangères minorisées ou sans statut dans leur pays d’origine – romani chib, arménien occidental, yiddish, berbères, arabes parlés -) qui, globalement, sont concernées de la même façon. Nous l’aborderons dans la discussion


LES STANDS

Plus de 80 associations tiendront des stands sur la place du Capitole à partir de 11h et jusqu’aux alentours de 18h. Elles vous présenteront plus d’une centaine de langues...

Entre autres : Toulangues (nous serons près de l’entrée du parking souterrain)


Télécharger la liste des associations présentes et le plan de la place du Capitole (disposition des stands)


LES ANIMATIONS ET LES COURS

Des initiations aux langues ou mini-cours répartis sur la journée du dimanche dans les cafés de la place du Capitole

Télécharger le programme des animations et des cours (pdf)

Cours de langue :
Macdo : Chinois, Haoussa, Songhaï-zarma, Grec moderne, coréen ;
Café Olé : Langues de nouvelle Calédonie, espagnol, Bulgare...
Le Florida : Osage, wolof, champenois, arabe, occitan, langue des signes française, arménien, langues d’oil
Le Capitoul : Hongrois, croate, espéranto, italien, langues araméennes, Portugais
Le Bibent : Persan, turc, turc azéri, haoussa, grec moderne

Des animations culturelles et des spectacles rythmeront aussi la journée...

Entre autres : des chants khmers, des danses indonésiennes, démonstration de sey (jeu khmer), Danses turques, des antilles, musique coréenne, danses et musique afghane, spectacle de conte (en langage gestuel des indiens des grandes plaines)1

Le programme des animations sera disponible le jour même sur tout les stands et à l’accueil du forom...


LES LANGUES

Langues représentées au Forom des Langues du Monde de Toulouse :

Afar, Akkadien, Albanais, Allemand, Alsacien, Amharique (Éthiopie), Anglais, Arabe dialectal et Arabe littéral, Araméen-Assyrien-Soureth, Arménien, Assyrien-Syriaque, Asturien, Aymaya, Bambara, Bassa, Bengali, Berbère-Tamazight, Breton, Bulgare, Castillan, Castillan du Mexique, Catalan, Chinois-mandarin, Coréen, Corse, Créole (Réunionnais, Antillo-Guyanais, Mauricien, Haïtien), Croate, Danois, Dwala, Espéranto, Euskara-basque, Ewé, Ewondo, Fabla, Farsi, Finnois, Flamand-Néerlandais, Fon, Français, Francique-Platt, Frioulan, Frison, Gaélique d’Écosse, Gaélique d’Irlande, Galicien, Gallois, Géorgien, Grec, Grec ancien, Guarani, Hébreu,Hongrois, Islandais, Italien, Japonais, Judéo-Espagnol, Judéo- Occitan, Khmer, Kiowa, Kurde, Kurmanci, Lakota, Langue des Signes (français), Langues Africaines (Mandingue, Shikomori, Swahili, Wolof…), Langues Amérindiennes d’Amérique Latine (Aymara, Mapuche, Nahuatl, Quechua…),Langues Canaques (Nengoné, Drehu, Jaaï, Houaïlou), Langues d’Oïl (Champenois, Gallo, Morvandiau, Picard, Normand, Poitevin-Saintongeais, Wallon), Langues de l’Afghanistan (Dari, Pashtou), Langues de l’Indonésie (Indonésien, Javanais…), Langues enseignées par l’Éducation Nationale, Laotien, Latin, Lingala, Malayalam (Kérala, Inde), Malgache, Maya, Mongol, Monopolitan (Pouilles, It), Moré, Néerlandais, Népalais, Norvégien, Occitan, Oromo, Ossète, Ourdou, Ouzbek, Pataouète (Bab El Oued), Pedi, Persan, Polonais, Portugais et Portugais du Brésil, Rom-Romani (Gitans), Roumain, Russe, Sango, Sanskrit, Sarde, Serbe, Shipibo-Conibo, Slovaque, Slovène, Soto, Suédois, Tamoul, Tchèque, Tcherkesse, Tchétchène, Tchouvache, Thaï, Tibétain, Tsigane, Tswana, Turc, Ukrainien, Vietnamien, Xhosa, (Afrique du Sud), Yiddish, Yoruba, Zaza, Zazaki, Zoulou, ... La langue de bois, la langue de vipère, et d’autres encore !

Autres actus des langues

À la découverte des langues inventées

Lire la suite

L’apprentissage du français dans la loi asile et immigration : vives inquiétudes des associations

Reprenant l’analyse du collectif national Le français pour tous, le CAFT, le...

Lire la suite

L’Attrition de sa Langue Maternelle : quésaco ?

Lire la suite

Glottophobie | Tout savoir sur cette discrimination méconnue

La glottophobie, au même titre que l’homophobie ou la xénophobie, doit être...

Lire la suite

Sauvons le Goethe Institut de Toulouse !

En plein été, l’annonce de la fermeture du service linguistique de l’institut...

Lire la suite

Le forom des langues revient le 19 juin !

Le 28ème Forom des Langues du Monde aura lieu ce dimanche 19 juin, place du...

Lire la suite

La Semaine franco-allemande a commencé !

Du 19 au 31 janvier la Semaine franco-allemande revient à Toulouse avec de...

Lire la suite

Le Forom des langues du monde revient le 10 octobre !

Le 27 ème Forom des Langues du Monde aura lieu ce dimanche 10 octobre. Ce...

Lire la suite

MéliMélangues, association linguistique ariégeoise

Une nouvelle association vient de voir le jour en Ariège et propose déjà de...

Lire la suite

"Les langues mortes sont-elles vivantes ?"

Dans le podcast "Parler comme jamais", Laélia Véron reçoit trois enseignants...

Lire la suite

Actualité de Toulangues | Actualité des langues | Agenda